La troisième édition d’Expo-Béton, ce grand rendez-vous annuel de la construction des infrastructures, de l’habitat et du transport multimodal, est consacré aux « projets à développer et opportunités d’affaires » dans le Corridor Ouest de la RDC. Quoi de plus normal que l’Anapi (Agence nationale pour la promotion des investissements) y apporte son expertise pour aider les spécialistes du secteur à comprendre les diverses opportunités qu’offre l’Etat congolais en la matière. C’est qu’a fait, mardi dernier, son directeur général, Anthony Nkinzo
Comment concrétiser le projet des investissements dans le Corridor Ouest de la RDC ? À la 3ème édition d’Expo-Béton, le sujet est au cœur du débat. Tous les experts associés à ce grand rendez-vous annuel de la cons- truction et de l’urbanisme se concentrent sur cette question. Et l’Anapi, qui se présente comme la plateforme créée par l’Etat pour la promotion des investissements est associée à ces discussions pour apporter son expertise. Quoi de plus normal que son directeur général, Anthony Nkinzo, se soit déplacé, le mardi 18 septembre 2048, à l’ouverture de ce forum pour exposer sur la « Facilitation des investissements productifs dans le Corridor Ouest ».
L’occasion faisant le larron, le directeur général de l’Anapi s’est appesanti sur la mission première dévolue à l’Anapi qui est celle de servir de point focal de l’Etat congolais dans la promotion des investissements en RDC en vue de rationaliser au profit de nombreux investisseurs, les grandes opportunités qu’offre Congo-Kinshasa.
DES RAISONS D’INVESTIR
D’entrée de jeu, le n°1 de l’Anapi a dressé l’état des lieux des infrastructures productives en RDC. Avec son réseau routier de 145 000 km, un réseau ferroviaire de 5 033 km, un réseau aérien disposant de 270 plateformes aéroportuaires dont cinq aéroports internationaux ainsi qu’un réseau de maritime, fluvial et lacustre de 16 238 km, la RDC, a noté le directeur général de l’Anapi, est en bonne posi- tion pour garantir le succès d’un projet d’investissement productif.
Convaincu que « les infrastructures de base occupent une place im- portante dans le développement éco- nomique d’un pays », à l’Anapi, on est d’avis que la RDC dispose d’atouts né- cessaires pour faciliter la promotion des investissements dans le Corridor Ouest. Sur ce point précis, le directeur général de l’Anapi a rappelé tout l’arsenal juridi- que et juridique mis en place par l’Etat congolais pour sécuriser l’investissement privé. Tout comme il s’est longuement attardé sur les performances réalisées par la RDC en termes des indicateurs retenus dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale dans le sens de l’amélioration du climat des affaires.
Dans le souci de promouvoir les investissements productifs dans le Corridor Ouest, l’occasion était bien propice pour l’Anapi de s’attarder sur les avantages prévus dans le cadre du Code des investissements en termes d’exonération des droits d’entrée des équipements et matériels, d’exonéra- tion de l’impôt sur les bénéfices et profits, d’exonération de l’impôt foncier, d’exonération du droit fixe ou propor- tionnel. Cela, sans compter d’autres incitations prévues dans la loi n°18/016 du 9 juillet 2018 relative au partenariat public-privé ainsi que la loi n°14/023 du 7 juillet 2014 fixant les règles relatives aux conditions et modalités de sauvetage de l’entreprise industrielle en difficulté.
Pour toutes ces raisons, le directeur général de l’Anapi a indiqué qu’« envisager aujourd’hui des projets d’investissements productifs dans le Corridor Ouest est une nécessité pour le développement du pays ». Et tenant compte de sa mission, il a promis que « l’Anapi, en sa qualité d’organe technique du gouvernement, est disposée à offrir ses services aux investisseurs pour la matérialisation de tous ces projets», rappelant à ce propos que la RDC reste une « terre d’avenir et meilleure destination des affaires au cœur de l’Afrique ».
LES ASSURANCES DU GOUVERNEMENT
À noter qu’en marge de cette 3ème édition de l’ExpoBéton, le gouvernement a marqué, via le ministre de l’Industrie, sa disponibilité à participer à la création d’une autorité de gestion en RDC en vue d’accélérer le développement industriel national et régional. De manière précise, le Corridor Ouest comprend cinq Etats : la RDC, la République du Congo, l’Angola, la République centrafricaine et le Gabon – étant en- tendu qu’un corridor de transports est par nature une structure multimodale contrairement à un corridor régional de développement qui est une notion transfrontalière par nature, orientée vers le développement multisectoriel.
En effet, le corridor de développement est né du protocole d’accord économique signé entre la RDC et l’Afrique du Sud pour faciliter la fiabilisation de ce couloir intégrateur qui s’étend, de Maluku à Banana, avec une connectivité sur la République d’Angola et la République du Congo. Ce protocole d’accord cherche à promouvoir le développement industriel, le développement des infrastructures économiques physiques en RDC et la promotion du commerce entre les deux pays. Quant au concept du corridor de développement, il a souligné que sa mise en chantier est intervenue au début de l’année 1996 par les ministères sud-africains des transports et celui du Commerce et Industrie, en vue de répondre aux besoins de la nouvelle politique macro-économique du pays.
C’est donc cette expérience née d’un protocole avec l’Afrique du Sud que la RDC voudrait rationaliser pour insuffler une nouvelle dynamique de développement. C’est à quoi l’Anapi est prête à apporter toute son expertise.
(Source : Le Potentiel)